Pervers narcissiques ?

Parmi mes patientes, j’ai eu de nombreux cas de femmes victimes d’un pervers narcissique. A contrario je n’ai jamais eu de patients pervers ! Leur moi grandiose leur interdit d’imaginer même avoir besoin d’aide. De fait le pervers entend ne rien devoir à personne et n’attendre rien de personne. Tout lui est dû, il n’envie personne car il a tout. Il a besoin de prestige il est fanatique de pouvoir et s’octroie le droit à la propriété. Le narcissisme poussé à l’extrême se transforme en véritable folie narcissique avec une mégalomanie maligne dans laquelle le pervers agit dans un sentiment d’impunité totale. Les sujets narcissiques ne se préoccupent pas des autres, leur capacité d’aimer l’autre est déficiente. Ils sont émotionnellement froids, anesthésiés à la souffrance. De plus, le pervers est capable de repérer les failles d’un sujet il va pouvoir assujettir et asservir cet autre avec une habileté étonnante. L’autre devient totalement dépendant du pervers et il perd son autonomie de pensée, son libre arbitre. La pulsion d’emprise est le mobile central du pervers qui entend gérer la personnalité d’autrui. Il se croit au-dessus des autres, beau et tout-puissant.

Ces définitions vont peut-être évoquer chez vous des souvenirs de rencontres avec de tels personnages.

Pour ma part, depuis longtemps, je considère que cette pathologie s’applique totalement à un pays. Pour être plus clair, il est pour moi devenu évident que les États-Unis fonctionnent avec le reste du monde selon un mode pervers narcissique.

Ils se prennent clairement pour les maîtres du monde, ils s’estiment détenteurs de la forme la plus élevée de démocratie. Ils se sont tellement appropriés ce concept qu’ils prétendent l’imposer au monde entier. Et l’imposer par la force ! C’est le seul pays au monde qui ait porté la guerre non-stop partout dans le monde depuis 1941. L’on peut citer la Corée, le Vietnam, l’Afghanistan, l’Irak, et j’en oublie.

Vous connaissez peut-être la NED ? La National Endowment for Democracy (en français, « Fondation nationale pour la démocratie »), en abrégé NED, est une fondation privée à but non lucratif des États-Unis, fondée en 1983 sous la présidence de Ronald Reagan, dont l'objectif déclaré par les autorités américaines est le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde. La quasi-totalité de son budget de fonctionnement provient du budget fédéral des États-Unis par le biais d’organisations gouvernementales. Cette fondation s’autorise tous pouvoirs dans tous les pays qui ne sont pas dans leur vision de la démocratie.

On retrouve clairement chez les Américains –ou plutôt les États-Uniens- ce moi grandiose du pervers et cette négation du moi d’autrui. Ce refus d’admettre que d’autres fonctionnent hors de leur sphère d’influence. Et il faut bien reconnaître que cet asservissement s’exerce entre autres sur l’Union Européenne et particulièrement sur la France ; laquelle, on doit l’admettre, est elle-même sous l’emprise d’un pervers narcissique bien proche de la psychopathie.