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Clairement, les hommes restent très réticents à consulter un(e) psy et très sceptiques quant à l'utilité d'une psychothérapie.

A preuve: les patients sont très majoritairement des patientes. Et également le nombre d'étudiant(e)s en fac de psycho.

Pour quelle raison ?

J'ai une petite idée, une théorie que j'aimerais développer ici.

Mais auparavant, j'aimerais beaucoup que mes abonné(e)s se manifestent et me proposent leurs explications.J'attends vos commentaires !

Je vous livrerai mon hypothèse ensuite, promis.

 

Pas grand monde ne s’étant bousculé pour répondre, voici comme promis mon point de vue sur ce désintérêt de la gent masculine pour les cabinets de psy !

Peut-être admettrez-vous l’idée que une des causes les plus centrales et bien entendu inconsciente d'angoisse chez le mâle de base se situe au niveau de ses compétences ou aptitudes sexuelles. Elle est rarement verbalisée, mais elle tourne autour de ses attributs : est-ce que mon pénis est assez gros, assez grand, assez dur, assez réactif ? Ai-je de quoi satisfaire une femme ? Produis-je assez de sperme ? Est-ce que je peux rester en action assez longtemps ou ne suis-je pas un peu éjaculateur précoce ? Comment puis-je savoir si ma partenaire trouve son bonheur, surtout si elle ne l’exprime pas par toutes sortes de manifestations – cris, griffures et autres pâmoisons ?

J’ai l’air de plaisanter mais si toutes ces inquiétudes sont très caractéristiques de l’adolescent, sachez qu’elles persistent tout au long de la vie d'un homme et qu’elles correspondent à des inquiétudes, oserais-je dire existentielles, vitales. Si vous avez lu Psychopathologie de la vie quotidienne, vous vous souviendrez peut-être de ce patient turc du brave Sigmund qui s’était suicidé et qui, auparavant, s’était confié à lui, disant carrément : « quand « ça » ne marche pas, la vie ne vaut plus ».

Donc, le psy c’est celui à qui on doit tout dire, se montrer à nu en quelque sorte (même si ce n’est pas forcément vrai) et devoir dire qu’on doute « d’en avoir une assez grosse » ou qu’on n’est pas sûr d’être un bon amant est tout simplement humiliant, devant un, voire une psy ! Le plus triste étant que nombre d’éjaculateurs précoces, pour ne prendre que ce cas, ne font jamais la démarche d’aller consulter – à moi de recueillir les doléances et l'amertume des compagnes frustrées !

Pour preuve, le goût marqué de bien des hommes pour la pornographie n’est rien d’autre qu’une façon de neutraliser cette angoisse, par identification projective. Tandis que le goût marqué de certains pour "la belle bagnole", n'est rien d'autre que la compensation d'une incertitude sur leur propre virilité.

Et de ce fait, une majorité d'hommes redoutent de se retrouver devant un psy, homme ou femme, lequel pourrait bien deviner qu'une source majeure de leur angoisse se trouve ...en-dessous de la ceinture ! Et puis "foutaises que tout cela, j'ai pas besoin de psy, moi, c'est des trucs de bonnes femmes!"

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