La quasi totalité des violences sexuelles sont le fait d'hommes contre les femmes (enfants ou adultes) : un thème tellement vaste que je ne sais comment l’aborder en un tout petit texte.
Je vais prendre le prétexte du sujet ci-dessous en lien car il montre que ce n’est pas un hasard si les victimes de harcèlement ou violences sexuelles sont très majoritairement des filles ou des femmes.
Je ne ferai pas de commentaires, le sujet parle de lui-même.
Mais il m’amène à quelques questions pour lesquelles nous n’avons que peu de réponses.
D’abord, quand on parle d’objet sexuel, en fait on parle toujours d’une femme ; jamais un homme n’est présenté comme objet sexuel. Sauf peut-être dans le domaine gay ou sous forme de comédie (les chippendales) ou encore dans la publicité.
Certes, les femmes ont déjà pour beaucoup commencé à investir ce type de relation au corps masculin ; nombreuses êtes-vous à parler des « tablettes de chocolat » de leur moniteur de gym. Mais jamais cette expression de désir ou de trouble sexuel ne prend une tournure violente. C’est toujours teinté d’humour.
Si on observe les comportements sexuels chez les animaux, il est vrai qu’ils sont presque toujours fortement chargés de violence et d’asservissement (du moins chez les vertébrés : chez les insectes, les mâles sont vite considérés comme un dessert après l’amour !). Et si l’on y observe les comportements de cour, les femelles ne sont pas inactives et « provoquent » beaucoup le désir du mâle. Mais la « violence » du mâle est très codifiée, ritualisée, symbolique.
La violence de l’homme envers la femme est tout autre.
D’où provient ce machisme stupide (je revois encore cette scène affligeante d’un député faisant à l’Assemblée Nationale des bruits de basse-cour lors du discours d’une collègue) ?
C’est un trop vaste sujet. Mais juste deux pistes de réflexions (en attendant VOS réflexions, Mesdames !) :
a/ Il est dans l’ordre des choses que la femelle humaine cherche à plaire ; mais la limite –très floue c’est vrai- est atteinte lorsqu’elle considère son corps comme un objet. Exemple : que penser des concours de Miss ? Mais surtout que penser lorsque ces concours mettent en scène des fillettes ?
b/ Il me parait capital que les parents –et non l’école- prennent en charge une véritable éducation sexuelle des enfants et spécialement des garçons ; leur faire entendre que disposer d’un pénis ne donne aucun droit, que la sexualité féminine est toute différente et qu’ils doivent la connaître avant de s’amener, bite en avant, avec leur virilité triomphante !
Et d’ailleurs, ils la veulent triomphante mais de fait elle est infestée de doutes et d’angoisse de castration : là est probablement la cause principale de cette agressivité qui amènent tant d’hommes à s’adonner à des pulsions meurtrières envers le sexe dit faible !
Dans bien des inconscients masculins, le pénis est une arme !
Pour les patients, une –un peu- longue émission sur le sexisme dans les jeux vidéos ; pour les pressés, regarder au moins vers la minute 58:
http://korben.info/sexisme-et-jeux-video-lemission-darret-sur-images-disponible-gratuitement.html