Injonction paradoxale mondialisée

Injonction paradoxale.

Vous connaissez sans doute la chose sans connaître le nom (en anglais : double bind) ;  un exemple parlant : « soyez naturel » ; il s’agit, vous le voyez, d’un ordre qui contient son contrordre.

L’école célèbre de Palo Alto, sous l’impulsion de Gregory Bateson, a beaucoup théorisé l’impact désastreux en psychopathologie de ces comportements. On peut la détecter dans de nombreuses situations, dans les relations professionnelles, dans l'éducation, dans les couples et surtout, je le trouve dans notre société actuelle. Je m’explique :

Aujourd’hui, en ces ères de mondialisation, on trouve la même évolution. L’individu, dans le même temps, est extrêmement assisté et terriblement contraint. Il vit dans des démocraties, prétendument libre mais très surveillé, dirigé et contrôlé.

Il ne cesse de recevoir toute sorte de conseils : « mangez 5 fruits et légumes par jour ; ne consommez pas d’aliments transformés ; préférez de yaourts zéro % ; prenez des oméga 3 ; ne laissez pas vos enfants plus de X heures par jour devant un écran ; ayez une activité physique, pratiquez un sport ; etc. » Monsieur Google, main dans la main avec l’OMS veille sur notre santé, nous enjoint de nous faire vacciner et d’éternuer dans notre coude. Mais dans le même temps, si vous refusez de faire injecter 11 vaccins contenant de l’aluminium à votre bébé, vous ne pourrez ni le mettre en crèche ni à l’école.

La carotte et le bâton.

« Ne vous inquiétez pas, nous veillons sur vous »  mais en même temps, les grands trusts –Danone, McDo, Evian ou autres géants agro-alimentaires nous poussent dans une consommation effrénée et sans limites –et je ne parle pas de Big Pharma qui a réussi à nous faire injecter des produits non validés par des tests scandaleusement non éprouvés.

Des cameras de surveillance sont placées à chaque carrefour, chaque espace public, mais c’est pour notre sécurité. Chacun de nos gestes peut être épié, interprété et des logiciels de reconnaissance faciale sont aujourd’hui capables de vous repérer et identifier dans une foule.

On est en train d’interdire l’argent liquide –le cash- afin de mieux en mieux contrôler vos dépenses (je viens d’apprendre que c’est totalement le cas déjà en Suède !). Une loi européenne vient (le 26 août) d’astreindre les Gafams à censurer tout écrit « non-conforme » sans passer devant le juge.

Au terme de « juge » j’associe l’image d’une société de plus en plus judiciarisée, telle qu’elle est déjà en pratique aux USA. Elle tend à considérer l’autre comme un ennemi potentiel, à porter plainte pour le moindre affront, la plus infime agression, introduisant ainsi une ambiance collective terriblement imprégnée de défiance et d’agressivité. Une amie, institutrice, me faisait observer que des parents, de nos jours, vont très vite porter plainte pour la  moindre agression verbale d’un autre enfant envers leur progéniture au lieu de tenter de comprendre et d’essayer d’apaiser.

Je suis totalement convaincu du rôle désastreux qu’ont joué toutes les contraintes sociales imposées pendant la (prétendue) pandémie, rendant les individus suspicieux, vite poussés à des réactions violentes. Notre période est imprégnée d’une violence létale. Et les relations entre l’état profond américain et Moscou qui poussent l’Otan à tenter d’affaiblir la Russie jusqu’au dernier Ukrainien (en attendant la Chine) ne sont pas faites pour introduire un minimum de sérénité.

Le contrat social est en déshérence !

Résistons. Essayons de considérer l'Autre comme un autre nous-mêmes !