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Le prince qui nous gouverne a décrété l’école obligatoire à 3 ans. La presse se fait le porte-voix de ce qui me semble être une double ânerie.

D’abord soyons précis : l’école n’a jamais été obligatoire, c’est l’instruction qui est obligatoire. Vous pouvez parfaitement décider d’instruire vos enfants chez vous à condition de prouver que vous avez les compétences pour ce faire.

Ensuite, la réalité des chiffres montre que 90 % des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés. Hormis l’effet d’annonce, qu’est-ce qui se cache derrière ce changement de loi, cette obligation ?

Nous nous targuons, incorrigibles Français, d’avoir une des meilleures écoles au monde (vous savez : le coq, seul oiseau qui chante cocorico les pieds dans le fumier). Toutefois serait-il profitable d’observer ce qui se passe ailleurs.
J’étais très proche et très actif dans le suivi de l’activité de mes enfants à l’école et j’ai toujours été admiratif de ces institutrices tellement investies dans l’éveil des enfants, en maternelle comme en primaire.

Pourtant, « l’école à trois ans » ne correspond-elle pas surtout à une nécessité sociétale ? La quasi obligation de travailler (hommes comme femmes) n’amène-t-elle pas les parents à « désinvestir » leurs enfants ? Ce n’est pas une question simple et je ne prétends pas y répondre ici ; juste soulever une interrogation.

Or je lis dans une revue féministe (Causette) l’article suivant :

"Les Finlandais ne mettent pas les petits à l’école.

Au pays du Père Noël, le jeu est roi* pendant toute la petite enfance et les jeunes, qui ne commencent  l’école qu’à 7 ans, ne sont notés que vers l’âge de 13 ans. Les journées d’étude sont courtes et les vacances nombreuses. Les enseignants, très bien payés, préfèrent transmettre la passion d’apprendre en laissant les jeunes s’autoévaluer. Pourtant, la Finlande est dans les pays de tête au classement Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). C’est vraiment Noël."

Sans tomber dans le cliché de « ces sociétés scandinaves, tellement meilleures en tout » ne faudrait-il pas que parents et pédagogues s’attaquent à cet immense dossier, aillent voir ce qui se passe ailleurs, Finlande comprise, sans attendre les oukases de ces ministres (Blanquer et autres) qui se présentent comme des sauveurs de l’école et n’ont en fait que le souci de leur propre gloire ?

Notre pays en crève, de ces « hommes providentiels ».

*Sans nul doute ont-ils lu Winnicott (et Montessori) !

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